
Je me souviens du 9 décembre 1905 !
Ceux qui pieusement,
Ceux qui copieusement,
Ceux qui commémorent,
Ceux qui inaugurent….
Les vers subversifs de Prévert viennent à l’esprit quand on parle de commémoration..
Acceptons de nous y soumettre.
Si la Mémoire d’une nation se perpétue par des commémorations , il en est une qui est chère à tous les Humanistes , à tous les Républicains, c’est la commémoration de la LOI DU 9 Décembre 1905 qui achevait la construction de la République dans ce qu’elle a de plus original et de plus universel, à savoir le principe de LAÏCITE.
Seule au monde, la France inscrivait, dans la LOI, le désir de Victor HUGO de voir :
L’ETAT CHEZ LUI, L’EGLISE CHEZ ELLE, distinguant le domaine public, où s’exercent les libertés de tous et de chacun, du domaine privé qui concerne la seule vie privée relevant du libre choix personnel.
– A l’heure où la plupart des conflits qui ensanglantent le monde, – en IRAK, au PAKISTAN , en AFGHANISTAN, au DARFOUR, naguère en Irlande du NORD, au SRI- LANKA, en INDONESIE, au LIBAN où ils couvent, en PALESTINE…- ont pour moteur des haines civiles nées de divergences religieuses;
à l’heure où des populations voient leurs libertés individuelles étouffées par l’alliance des pouvoirs civils et religieux, comme en IRAN quand ceux-ci ne sont pas la seule forme du pouvoir;
à l’heure où le Président Sarkozy prêche, à Constantine,( en ALGERIE où l’intégrisme religieux fait des dégâts) , pour un retour des religions comme ciment social, alors que la REPUBLIQUE, dont il est PRESIDENT, est fondée sur le principe constitutionnel de LAÏCITE, principe qui assure l’EGALITE des diverses religions, la liberté de conscience de chacun , la liberté de croire aux divinités de son choix, ou de croire en aucune,
qui distingue nettement le domaine public , ouvert à tous , du domaine privé où chacun est libre de ses pratiques, qui réserve le financement des religions et des conditions de leur exercice aux ressources des seuls fidèles et non à celles de l’ ETAT;
– à l’heure où les intégrismes religieux de tous bords veulent imposer leur vision fasciste de la société ;
il n’est pas vain de rappeler que le principe de LAÏCITE est universel, et qu’il résume le tryptique LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE (qui ne figure même plus au fronton des écoles publiques!!!!).
IL EST TEMPS DE SE SOUVENIR DU 9 DECEMBRE 1905!
Le 9 décembre 2007 sera le 102ème anniversaire de la promulgation de cette loi dont d’aucuns pensent que c’est un âge de mise à la retraite! Il n’y a pas de retraite pour les principes!
Que tous les REPUBLICAINS, tous les HUMANISTES qui se sentent héritiers de cette loi qui permet ,imparfaitement encore, l’avènement d’une REPUBLIQUE encore plus juste et plus fraternelle ,de se réunir sur les parvis des droits de l’homme à Champ Fleuri, à SAINT DENIS ,ce 9 décembre 2007 à 10h pour une rencontre amicale afin de dire, haut et fort, comme disent les Québécois: JE ME SOUVIENS!
Hubert HERVET, Président UFAL974
Villiers-le-Bel
La seule question que j’ai envie de poser à tous les donneurs de leçons, à tous ceux qui pour faire vendre du papier ou augmenter le taux d’écoute de leurs médias respectifs, n’hésitent pas à jouer aux apprentis sorciers , est la suivante :si la voiture heurtée par les 2 jeunes n’avaient pas touché une voiture de police mais une voiture « lamda », y aurait-il eu des émeutes suivies et entretenues par médias et partis politiques irresponsables ? Je suis prête à parier que la réponse serait négative !
Loin de moi l’idée de minimiser le drame que représente la mort de ces deux jeunes, mais vouloir en faire des martyrs , des victimes de la société française est une véritable imposture !
Merci à Gabrielle Desarbres et à Guylain Chevrier pour leurs articles tout à fait justes et pertinents.
Mireille Kukakwa
Elue parisienne
Je ne vois pas l’intérêt de présenter des excuses à l’Algérie
J’ai trente sept ans, je suis fils de résistant algériens et je ne vois pas l’intérêt de présenter des excuses a l’Algérie à moins que le gouvernement algérien lui-même ne présente des excuses à son peuple pour 250 000 mille morts sans la présence d’un seul colon, pour une démocratie ratée parce que trop militaire, pour avoir laissé et laisser les richesses de tout un pays aux mains d’une minorité d’apparatchik sanguinaire, pour avoir utilisé les islamistes comme un contre feu a la démocratie réclamée par la rue. Alors peut être l’Algérie aura un intérêt à ce retourner sur son passé français aussi cruel qu’il a put être.
L’ennemi français n’a pas vu cette guerre comme fratricide, celle qui a suivit et qui laisse le peuple exsangue et les dirigeants gras et grossiers, aura fait bien plus de mal. Enterrons les excuses et les amertumes nous avons tous mieux à faire que d’entretenir des feux inutiles qui couvent encore malgré le temps et l’eau coulé entre les deux rives. Je pense aussi à ceux qui malgré tout le mal éprouvé se sentent encore algériens : Les harkis, les pieds noirs, sans oublier les juifs algériens antérieurs à la colonisation. Que doit t’on a ces gens là ? Ils sont plus algériens et plus français que moi, je leur donne ce qu’ils réclament sans même connaître leurs exigences tellement leur sort m’afflige.
A l’heure des concordes avec les islamistes, quand le sang du peuple a peine sec, ce ministre de la honte voudrait orchestrer les mémoires pour faire passer la pilule. Ne croyez pas que je vole maladroitement au secours de NS, non ces difficultés me font jubiler. Marianne n’est plus comptable de ces dettes là, il ne fallait pas boire l’eau d’Evian, il ne fallait pas livrer la blanche dame a l’oued de sang. Je ne prends pas de souffrance en héritage avec tout le respect due a ceux qui sont mort en libérant l’Algérie ou en défendant la France.
Il est seulement triste que vous n’ayez pas partagé leur sort puisque vos projets morbides montre le fantôme que vous êtes monsieur le ministre. L’Algérie doit couper le cordon avec la France, cesser d’y puiser des excuses pour expliquer ces maux qui sont de l’entière responsabilité du pouvoir en place. C’est pour toutes ces raisons que je signe l’appel du contentieux historique.
Karim Bey SMAIL
J’ai auditionné la vidéo de Riposte laïque n° 16
Suivant les propos d’une intervenante : Justifier le port du voile « volontaire » en en proposant l’argument fallacieux, je cite ou résume : « Que chacun de nous est le produit de l’éducation qu’il a reçut des ses parents… ».
C’est faire la confusion entre éducation et endoctrinement.
C’est faire la confusion entre information et désinformation.
L’éducation, ce n’est pas endoctriner ou désinformer.
Recourir à ce type d’argument « chacun est le produit de son éducation », dans ce cas, sur notre sol ; pourquoi ne pas accepter, le mariage forcé, l’excision, la polygamie, l’enfermement de la femme dans le foyer conjugal ?
Le relativisme culturel conduit systématiquement à nier l’identité de la femme, conduit à lui refuser l’autonomie et la liberté, pour d’une manière ou d’une autre tenter de l’assujettir à l’idéologie.
Je persiste et signe une fois de plus pour soutenir le principe d’une loi interdisant le port du voile islamique sur notre territoire.
Une loi antisexiste est exigible au même titre que l’ont été les lois antiracistes bienvenues promulguées dans un passé récent.
Crab.
L’attitude visible de toute religion attaque mon athéisme
Non, l’athéisme n’a pas besoin d’être défendu pas plus qu’une religion, l’athéisme est un état en soi, une conviction intime, un attachement à une philosophie de soi. De ce point de vue, athéisme s’apparente suffisamment à une religion, comme à la psychanalyse, la politique ou l’économie. Ce ne sont pas des sciences exactes. Tout cela repose sur de la croyance. Revoir GILLE DELEUZE ou CASTORIADIS lesquels expliquent que ce qui est du domaine de la conviction, et non d’un savoir scientifique immédiatement disponible, vérifiable, universel, et partagé s’inscrit dans la croyance. Je ne peux pas apporter la preuve de l’existence de dieu, comme il est impossible d’apporter la preuve contraire.
C’est dans ce sens que Athéisme rejoint la conviction intime. Il n’y a pas plus de science dans athéisme que dans toute autre croyance religieuse. En conséquence, j’affirme que mes convictions d’athée sont mal menées par des exhibitions ostentatoires dans l’espace partagé (la rue, la mairie, le marché, les transports en commun…) au même titre qu’un croyant d’une quelconque religion prétend que l’exhibition de sa foi est liée à sa liberté de conscience. Je suis athée et comme lui j’ai le droit à ma liberté de conscience.
Donc, l’attitude outrancière harcelante, violente, visible, ostentatoire exhibitionniste de toutes religions attaque mes convictions personnelles, et me privent du droit d’éduquer mes enfants dans la neutralité, elle me prive du droit d’égalité de traitement, puisque je dois taire mes convictions en faveur d’autres, elle me prive de liberté puisque si me mets à exhiber mes convictions je serai, comme pour le cas du gîte, condamnée à de la discrimination religieuse, ces privations sont intolérables.
Naima Benjamin
Réponse à Christine TASIN (Ils osent siffler la Marseillaise, Riposte laïque n°15)
Chère Madame,
Je suis globalement d¹accord avec votre article; les sifflets contre la Marseillaise, en 2001, 2002 ou 2007, et quelles que soient les excuses bidon que l¹on fait semblant de leur trouver ici ou là, sont profondément choquants. La seule chose qui me gêne un petit peu est le parallélisme que vous établissez – politiquement correct oblige peut-être- entre ce que vous appelez les communautarismes ³beur² et ³corse². Ce dernier (parfois caractérisé comme ³ethno-nationalisme², ou de façon plus neutre, comme ³régionalisme²), ne me paraît pourtant pas relever exactement de la même logique. Je tâche de m¹expliquer.
³On sait les conditions de vie difficiles dans les banlieues et la révolte contre l¹Etat qui laisse perdurer les ghettos depuis trente ans, (il faudra trouver autre choses pour les Corses)², écrivez-vous. Or, cette ³autre chose² me semble assez claire: c¹est tout simplement le fait que la France, qui n¹était pas la bienvenue en Corse en 1768-69, s¹y est ³invîtée² par la force, dans des conditions qui préfiguraient un peu (en plus petit, bien sûr), la conquête de l¹Algérie 60 ans plus tard. Certes, c¹est de l¹histoire ancienne; mais on ne peut, en toute logique, dénier aux nationalistes corses le droit de se fonder là-dessus pour justifier leur rejet de la présence française.
Vous condamnez ensuite ³ le racisme « anti-métropolitain » pour les Corses, celui qui les conduit à dynamiter systématiquement les maisons des audacieux qui osent s¹installer sur une terre qui n¹est pas celle de leurs aïeux.² Je vous ferai remarquer d¹abord que ces attentats n¹ont rien de systématique; bien des stars du show biz ou de la politique, à commencer par les amis de notre bien-aimé président, se sont fait construire en Corse de confortables résidences où ils viennent se ³ressourcer² chaque été, sans être aucunement inquiétés.
La ³terre des aïeux², ensuite. Cette notion est certes contestable, et peut prêter (prête parfois) à des dérives de type raciste. Il importe pourtant de voir qu¹elle a aussi permis, depuis 30 ou 40 ans, d¹éviter la ³baléarisation² d¹une île que certains auraient bien vu à l¹époque (et verraient bien encore aujourd¹hui) vouée au tourisme de masse et au ³sea, sex and sun² caractéristique de notre belle civilisation. De là à considérer les nationalistes corses comme les pionniers d¹une prise de conscience écologiste visant à la préservation des sites et des paysages, il y a un pas que je m¹abstiendrai de franchir; force est pourtant de reconnaître que, sans eux, ces paysages que tant de gens apprécient, et dont il n¹est interdit à personne de jouir paisiblement, en visiteur respectueux, n¹existeraient plus (du train où vont les choses, il n¹est du reste pas certain qu¹ils survivent encore très longtemps).
J¹ajouterai que, depuis quelques années, en Corse, l¹intensification de la spéculation foncière fait monter le prix des terrains de manière telle que de nombreux jeunes insulaires (³de souche² ou non, je vous rassure), ne peuvent accéder à la propriété. Serait-il normal qu¹ils soient obligés de quitter ³leur pays² (dans le sens avant tout sentimental de l¹expression) pour laisser place aux affairistes ou aux riches retraités de France et d¹Europe? Je n¹en suis pas si sûr.
A propos du droit, enfin. Vous écrivez que les complaisances de la gauche vis-à-vis des francophobes de diverses obédiences ³ont permis aux caïds comme aux indépendantistes de faire régner leur loi, d¹imposer leurs règles, et elles ont permis aux zones de non droit d¹exister. La Corse en fait partie.² Je crois, là, que vous exagérez un tout petit peu. Pour autant que je sache, en effet, et pour l¹essentiel, le droit français s¹applique en Corse, ³à Paris comme à Bastia², ainsi que vous le réclamez. Qu¹il y ait des violences, des intimidations, ou des tentatives, nul n¹en disconviendra; et le discours nationaliste fournit fréquemment, dans ce cas, un masque commode à de simples intérêts privés, c¹est vrai.
Mais écrire que les indépendantistes ³imposent leurs règles² et ³font régner leur loi² me semble relever davantage de l¹emportement lyrique que d¹une description objective de la réalité.
Bien entendu, cela n¹excuse en rien, je l¹ai dit, les sifflets contre la Marseillaise; ceux-ci sont éminemment condamnables, ne serait-ce que par respect élémentaire pour les gens (et il y en a beaucoup en Corse) qui se reconnaissent dans cet hymne (comme c¹est par ailleurs mon cas). Il me semble néanmoins que le nécéssaire rappel des principes républicains ne saurait justifier, pour les besoins d¹une symétrie factice, les amalgames rapides avec d¹autres situations prévalant ailleurs, sur d¹autres territoires, et pour d¹autres raisons.
Bien à vous,
Dominique OTTAVI (Nice).
Liberté et Responsabilité
L’aliénation débute lorsque les mots se pervertissent pour égarer le jugement des citoyens.
Liberté, Libéral, à l’instar de Réforme et de rupture deviennent des mots pièges.
Bientôt, pour ceux qui parlent la langue officielle et formatée, les régimes dictatoriaux, encore dominant en nombre, endeuillant le monde bénéficieront du label positif de « libéraux » dès lors qu’ils permettront aux marchands de commercer, aux spéculateurs d’exploiter, aux aménageurs de détruire.
Car, pour les manipulateurs d’opinion, la Liberté chérie n’est que celle du commerce, du profit, de l’entreprise et ils n’ont strictement rien à faire de la liberté depensée, d’expression, de conviction.
La Liberté a servi longtemps de vitrine clinquante à l’un des deux systèmes économiques lorsqu’il luttait contre son antagoniste tellement similaire.
L’effondrement du soviétisme dispense l’Occident d’entretenir sa façade et la Liberté, (celle de penser et de manifester des convictions ) devient un accessoire parfois incommode s’il nuit à l’essentiel, au sérieux, au culte : le profit.
Demeurent en Occident où une aube incertaine s’est levée, quelques forteresses institutionnelles garantissant la Liberté, mais leurs fondations philosophiques datent déjà des siècles passées et les derniers étages furent revisités pour la dernière fois immédiatement après le traumatisme de la guerre contre les fascismes.
Déclaration universelle des droits de l’homme, pacte international de NEW-YORK relatif aux droits civils et politiques, Convention Européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des Libertés Fondamentales fleurirent sur les ruines fumantes de l’absolutisme royal et sur celle du pacte d’acier.
Aujourd’hui, le temps des philosophes, des intellectuels, des militants, le temps du politique même est révolu.
Nous vivons le temps des marchands ploutocrates pour lesquels les libertés se mesurent en parts de Marché et en fausse concurrence, paravents des appétits.
La philosophie, la politique, les militants, les convictions, s’avèrent mauvais pour les affaires.
Silence, consommez et n’oubliez pas que vous êtes sortis de l’Histoire et qu’il n’y a plus d’alternative.
Ceux qui gouvernent sont le grand tout indépassable : le Pouvoir et l’opposition, leconservatisme et la rupture, l’ordre et la réforme, les héritiers et les bâtisseurs d’avenir, les garants d’un système que nulle force ne menace plus.
Mettez-vous bien dans la tête qu’il n’y a en dehors d’eux que l’utopie, l’aventure, mais que vous êtes « libres » !
Un consommateur avachi, sujet du Marché, captif du conditionnement ambiant n’est ni libre, ni responsable. Il subit et inflige au monde sa stupide cupidité, puisque la cupidité,penchant naturel de l’homme, est érigée en système de valeurs par la féodalité actuelle.
Homosapiens est fautif de ne pas être sapiens, mais economicus, prédateur bête et méchant, souillant la terre, terrorisant les êtres vivants, asservissant ses semblables et les autres espèces.
Il le sait mais imagine que sa technique lui épargnera demain les catastrophes que prépare son irresponsabilité du jour.
Face à tous les périls, il a foi en sa science, comme ses devanciers avaient foi aux mythes merveilleux.
Or, sa science sans la conscience sera impuissante à sauver l’humanité folle, fléau planétaire, terreur du vivant.
Ce ne sont pas de pitoyables mesurettes environnementalistes qui changeront le cours désastreux des choses.
S’impose ici et maintenant un changement de paradigme.
Liberté et Responsabilité commandent l’avènement d’une nouvelle société dans laquelle l’individu humain vaudra ce qu’il est et non ce qu’il a, dans laquelle les rapports aux animaux et à la Nature seront fondés sur le respect, la bienveillance, la compassion et non sur l’hideuse et féroce exploitation brutale.
S’il advenait que l’humanité échoue dans sa nécessaire mutation et se perde, que cette civilisation périclite victime de ses excès et de sa croissance, s’il advenait qu’homosapiens réponde de ses crimes contre la Nature, qu’il soit retenu par l’Histoire que des hommes, sous les huées et les délations, s’étaient risqués à rectifier la fatale trajectoire.
Gérard CONDORCET
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.