
A peine le procès en appel de Fanny Truchelut terminé (nous aurons le verdict le 8 octobre), le Mrap a déjà trouvé une nouvelle proie à traîner devant les tribunaux. Par un communiqué publié le mercredi 17 septembre, l’association préférée des islamistes nous apprend qu’une femme voilée, française née dans l’Hexagone, mère de trois enfants, Sabeh Kadi, aurait été refusée d’inscription dans une auto-école, à cause de sa tenue (1). Dès la publication de ce communiqué, l’association présidée par Mouloud Aounit annonce qu’elle va saisir la Halde, et fait part de son intention de déposer plainte contre la gérante de l’auto-école, en vertu de l’article 225-2 du code pénal, sur lequel les associations «anti-racistes» se sont appuyées pour faire condamner Fanny lors du premier jugement.
Le lendemain matin, suite à un communiqué de l’AFP, les radios relaient l’information. A dix heures, ce même jeudi, Riposte Laïque entre en contact avec la gérante de l’auto-école, Madame Patricia Gerber. Nous l’avertissons du communiqué du Mrap paru la veille, et des informations qui circulent sur les radios. Notre interlocutrice tombe des nues, effarée : elle ne savait rien de tout cela ! Elle se rappelle, après réflexion, un événement survenu quelques jours auparavant : une jeune femme, voilée, a dit vouloir inscrire sa sœur. Le règlement intérieur lui a été présenté, qui précisait que pour des raisons de qualité d’audition, il était demandé de ne porter aucun couvre-chef, casquette, bonnet, foulard ou turban. L’auto-école de Patricia Gerber a fixé des règles précises, sans distinction de personnes. Ces règles, à Pavillons-sous-Bois, étaient acceptées de tous.
Selon la propriétaire, la jeune femme, qui se révèlera être Sabeh Kadi, n’aurait pas protesté, et serait partie sans qu’il y ait eu le moindre différend. Cela signifie donc que le Mrap a rédigé un communiqué en ne se référant qu’au seul témoignage de la plaignante, sans prendre la peine de connaître la version de la propriétaire de l’auto-école. Cette dernière ne s’attendait absolument pas, tout au long de la journée, à être harcelée au téléphone par des dizaines de journalistes, dont certains, profitant du communiqué du Mrap, l’interrogeaient de manière suspicieuse, sans avoir eu l’honnêteté de l’informer que la conversation était enregistrée (2).
Mais pour le Mrap, peu importe les terribles conséquences, aussi bien économiques que personnelles qui risquent de s’abattre sur Patricia Gerber ! Peu importe qu’une Fanny Truchelut ait été ruinée suite à son procès, et profondément blessée par les calomnies dont elle fut l’objet ! L’essentiel est de démontrer par tous les moyens que le racisme – qui, conformément à la phraséologie du Mrap, ne peut qu’être « anti-musulman » – progresse en France.
En effet, le Mrap se situe dans la lignée d’un ensemble d’attitudes, constatées depuis plusieurs années, que notre ami Jocelyn Bézecourt, interviewé la semaine dernière, avait relevé sur son site (3).
Il est d’ailleurs intéressant de lire les parallèles et les amalgames du dernier paragraphe de son communiqué. On y parle pêle-mêle de :
– profanations de cimetières musulmans : mais le Mrap oublie de parler d’autres profanations de cimetières.
– injures racistes dans un établissement scolaire à Montpellier : mais on aimerait bien que le Mrap réagisse aussi fortement aux injures anti-blancs, anti-françaises et antisémites.
– développement de propos et de sites islamophobes sur internet : mais on ne savait pas qu’on n’avait pas le droit de critiquer les religions, et que le retour du délit de blasphème faisait partie du programme du Mrap.
Les arguments de ce communiqué pourrait faire rire, s’ils n’étaient porteurs d’une logique dangereuse contre la laïcité et le «vivre-ensemble». Bien évidemment, la Halde, qui nous coûte 11 millions d’euros par an pour approuver, de manière presque systématique, les plaintes des musulmans qui s’estiment discriminés, ne manquera pas d’approuver, dans la continuité de son oeuvre, la demande du Mrap.
Il faut mesurer les conséquences de cette nouvelle attaque. L’auto-école de Patricia Gerber a fixé des règles précises, sans distinction de personnes, règles qui, à Pavillons-sous-Bois, étaient acceptées de tous. Mais le Mrap se moque éperdument qu’on interdise casquettes, bonnets et autres turbans, pourvu qu’on ne touche pas au voile ! Pourtant, cette association sait que deux affaires précédentes ont été jugées devant les tribunaux, et qu’à chaque fois, l’auto-école incriminée par une jeune fille voilée a vu ses responsables relaxés.
En portant plainte de manière systématique, hier contre une Fanny Truchelut, aujourd’hui contre une Patricia Gerber, le Mrap entend intimider les citoyens de notre pays qui montrent, quotidiennement, leur attachement à la laïcité, et ne veulent pas, de ce fait, que le voile s’impose dans tous les secteurs de la société.
Les Français sont de plus en plus exaspérés par ces provocations et ces agressions permanentes. Ils se rendent compte que gauche et droite se couchent devant les islamistes et leurs complices.
En balisant le chemin de toutes ces marées islamistes, le MRAP de Mouloud Aounit ouvre une des voies, non des moindres, qui débouchent sur la « laïcité positive » chère à Sarkozy et à Benoît XVI
Mais ce même président, qui prétend par ailleurs lutter contre l’intégrisme en Afghanistan, pourra-t-il longtemps fermer les yeux sur les complicités dont bénéficient les islamistes en France ? Le peuple français pourra-t-il, à son tour, accepter plus avant que ses impôts servent à financer des officines comme la Halde et le Mrap, qui, fortes des subventions de la République, ne trouvent rien de mieux à faire que d’en saper délibérément les fondements ?