
On se croirait revenus au 30 avril 2005, quand Serge July, incapable de se contenir, insultait grossièrement, dans un édito mémorable de Libération, les 55 % d’électeurs qui avaient voté non au TCE. Son successeur, l’ineffable Laurent Joffrin, imite son « glorieux » aîné en titrant rageusement, dès le lendemain de la votation suisse « Le vote de la honte ! ».
Depuis 48 heures, nos amis suisses sont confrontés à un véritable lynchage politico-médiatique, dans toute l’Europe. Ce seraient au mieux des ignorants, des pleutres, au pire des xénophobes racistes populistes manipulés par l’extrême droite.
Dès lundi matin, nous sortions notre numéro spécial, où Guylain Chevrier, sans la moindre ambiguïté, parlait, dans un texte mettant en valeur la laïcité, du symptôme d’un « rejet justifié de l’islam ».
http://www.ripostelaique.com/Les-Suisses-disent-non-aux.html
Nous savions que ce vote ne serait pas accepté par les élites. Pour nous, il a plusieurs significations :
– C’est un signal fort que ce refus des minarets, car c’est la volonté de marquer une limite infranchissable par le refus du symbole de la volonté hégémonique de l’islam partout où il se trouve (et non celui d’ un culte religieux) et de son ambition de s’imposer à l’espace public démocratique en substituant sa loi particulière à la loi générale (cf. sur ce point la réaction du recteur de la mosquée de Lyon) ,
– C’est aussi la preuve de la rupture entre ceux qui décident (et dans tous les domaines : politique, économique, idéologique, sociétal) et ce que ressentent et veulent les peuples,
– C’est encore la marque que la propagande éhontée des vecteurs de la pensée unique n’est pas opérante (à ce propos, peut me chaut ce que dit, pense ou écrit quelque vedette médiatique, seulement connue de son microcosme intellectuel et bien pensant, et défendant un fonds de commerce juteux dénaturant la notion même de laïcité),
– C’est la vérification de l’attachement des citoyens des peuples d’Europe à leur identité propre et à l’existence même de ces identités que veulent détruire les tenants de la mondialisation économique, politique, idéologique, sociétale.
Nous ne pouvons pas laisser sans réponse le lynchage haineux dont les électeurs suisses sont victimes. Tout le monde s’y met, avec une palme pour la presse bien-pensante, derrière « Libé » et « Le Monde », bien sûr l’inévitable Caroline Fourest et les ministres de « gôche » Kouchner et Amara. L’UOIF et Tariq Ramadan font leur boulot d’islamistes, ils pleurnichent en se disant victimes de l’intolérance !
Nous sommes en pleine bataille politique. Ces vingts textes vous sont proposés pour argumenter, et convaincre. Non, le vote des Suisses n’est pas un vote raciste, pas davantage que l’attitude de Fanny Truchelut à Epinal, en 2006, ou que la sortie du film Fitna, de Geert Wilders. Ce sont des actes de résistance courageux, qui valent à leurs auteurs les crachats haineux de tous les munichois qui se vautrent dans la collaboration avec les islamistes conquérants.
L’inévitable Cohn Bendit, défenseur acharné du voile à l’école, rageur, a osé demandé, dans une interview à paraître dans le quotidien suisse « Le Temps », aux pays musulmans les plus riches de retirer leur argent des coffre-forts suisses ! Et bien évidemment, ce grand démocrate demande aux Suisses de revoter !
Les Suisses, comme le Danemark hier, lors de l’affaire des caricatures, ont montré au monde entier qu’ils ne céderont à aucun chantage ignoble, que leur pays n’est pas prêt à vendre son âme, pourvu que les théocrates du monde entier viennent déposer leurs milliards dans ses banques. Quelle belle leçon de vertu citoyenne,
un pays où le peuple peut voter, et où on l’écoute ! Insupportable pour les Cohn Bendit, Kouchner, Fourest…
Outre les articles des rédacteurs de RL, nous avons le plaisir de publier les contributions de Mireille Vallette, socialiste suisse, David Vaucher, président du Mosci, du Dr. Sami Aldeeb Abu-Sahlieh, président du Centre de droit arabe et musulman suisse, de Mélanie Aichele, qui assume son vote « oui », en l’argumentant, d’Halim Hakli, militant laïque algérien, initiateur des premières journées internationales laïques, de Jean-Pierre Lledo, cinéaste algérien, de Paul Landau, écrivain, auteur de « Pour Allah jusqu’à la mort », de Jean-Paul Brighelli, infatigables défenseur d’une école laïque de transmission des savoirs, de Mireille Popelin, notre amie, qui monte une grande réunion publique laïque sur Vénissieux, d’ André Vianès, avocat, du Comité Laïcité République, aux positions claires sur le voile depuis 1989, de Mireille Kukawka, ancienne élue verte à la municipalité de Paris, et de nos lecteurs Christian Vigneron et Jean-Bernard Chauvin, qui interpelle Yves Calvi pour qu’il invite un réprésentant de RL à ses émissions.
Du beau monde, sans oublier un courrier des lecteurs abondant.
Cela fait beaucoup de lecture, mais nous vous conseillons tous ces témoignages, qui prennent date pour l’Histoire.
Marine Le Pen espère capitaliser ce rejet, comme son père a su, en 2002, surfer sur les peurs – légitimes – des citoyens de ce pays.
Faudrait-il se taire, parce qu’une partie du Front national (la fille) parle, et parfois juste, sur la question de l’islam, quand une autre partie du FN (le père) fricote avec Dieudonné et Ahmadinejad ?
Faudrait-il se laisser intimider parce que des bobos de gauche, bien à l’abri dans leurs beaux quartiers, nous insultent ? Que nenni ! Nous voulons réveiller les consciences, comme l’ont fait les initiateurs suisses de la votation citoyenne. Nous avons écrit un livre, « Les dessous du voile ». Nous multiplions les conférences, en une semaine, vous pourrez entendre la parole de RL à Epinal, Vénissieux, Nantes, Grenoble, Vienne, Roanne, Conflans.
Depuis huit semaines, Maxime Lépante et Roger Heurtebise montrent la réalité de prières musulmanes dans les rues de Paris et de Marseille.
Radu Stonenescu a débattu, sans concession, avant-hier, en anglais, sur France 24, avec entre autres Tariq Ramadan. Pascal Hilout sera auditonné ce mercredi soir, par la mission parlementaire sur le voile.
Le tsunami suisse impose un débat sur la réalité de l’islam, dans l’ensemble de l’Europe.
En défendant le vote suisse, nous défendons l’avenir démocratique de la société européenne, qui ne peut se construire que dans la laïcité, face à l’offensive politico-religieuse agressive de l’islam.
Vive les Suisses, no pasaran !
Cyrano