Conférence de Pascal Hilout sur les accommodements raisonnables, à l'université du Québec, le 18 février 2010

Où en est la question des accommodements raisonnables en France ?

Conférence du jeudi 18 février 2010
à l’Université du Québec à Montréal
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi d’abord de remercier le Professeur Suissa et Monsieur Ouaknine pour l’organisation de cette conférence et pour leur invitation. Je suis honoré de pouvoir échanger et débattre avec vous sur un sujet qui engage notre avenir, non seulement en France et au Québec, mais aussi en Grande Bretagne, en Allemagne et dans d’autres pays européens où le nombre de musulmans est devenu important. Il y va d’un choix crucial entre :
• le vivre-ensemble, ENSEMBLE, en harmonie ; c’est à dire en perpétuant le creuset de fusion dans nos pays d’accueil
• ou bien l’installation d’enclos communautaires, d’un vivre et d’un mourir à part ou à l’écart.
Ce sont deux modèles : d’intégration, d’une part, et de séparation, de l’autre.

Le fond du problème

Je vais consacrer une dizaine de minutes à vous expliquer le fond du problème avant de présenter des cas concrets d’accommodement que nous vivons en France.
Je pense que s’il doit y avoir un accommodement, c’est bien à l’islam et à ses enfants de s’accommoder des droits de l’homme et surtout des femmes qu’ils n’ont jamais respectés et qu’ils ne respectent pas dans la quasi-totalité des pays musulmans.
Il faut le dire, il faut le réaffirmer aussi clairement que possible : c’est l’islam et ce sont les musulmans qui doivent se plier aux exigences de notre XXIe siècle, afin de libérer, afin d’émanciper la musulmane et sa progéniture des carcans de l’islam, c’est à dire des prescriptions du Coran dont les décrets d’application et la mise à exécution revenaient à Mahomet ( Muhammad محمد en arabe).
Je prétend (et je tacherai de le démontrer) qu’il n’y a pas de différence entre islam et islamisme.
Le fameux, le soi-disant « islam modéré » est un abus de langage : c’est que les musulmans peuvent être modérés, démocrates et même progressistes, mais pas l’islam. Les musulmans ne peuvent pas racheter l’islam. Ils ne peuvent pas le dédouaner de ce qu’il est. Ils peuvent à la rigueur faire plier leurs pratiques aux exigences de notre temps. Mais encore faut-il qu’ils soient de bonne foi, qu’ils prennent au sérieux leur liberté et se mettent, enfin !, à critiquer le Coran et Mahomet ; chose qu’ils se sont toujours interdite et qu’ils interdisent de faire aux autres, surtout aux musulmans épris de liberté.
Les musulmans sont des êtres humains, faut-il le rappeler ? Ils sont nos concitoyens ou bien nos voisins. Leur dignité humaine est sacrée ; la dignité humaine est sacrée, pas la religion et surtout pas l’islam qui n’a que peu de respect pour la dignité humaine. Il faut être aveugle ou hypocrite pour ne pas le voir.
L’islam a de sérieux problèmes avec ce qui fonde notre monde libre et moderne. Il est intrinsèquement et définitivement incompatible avec la Liberté, avec l’Egalité et avec la Fraternité ; trois principe fondamentaux et fondateurs de notre République française.
1° – L’islam est liberticide
Il y est interdit, sous peine d’exécution, de critiquer le Coran et Mahomet. Salman Rushdie, Theo van Gogh, Ayan Hirsi Ali, Robert Redeker, Wafa Sultan, Geert Wilders, les caricaturistes danois, Charlie Hebdo etc. en savent quelque chose ! Même si les musulmans sont tout à fait conscients de la fragilité de leur édifice intellectuel fondé sur le Coran et Mahomet, ils ne s’octroient pas la liberté de remettre en question et de critiquer ces deux pieds de sable. Ceux qui font semblant d’être des réformistes de l’islam, accusent tout simplement les musulmans de ne pas bien comprendre l’authentique, le vrai islam. Tout compte fait, ils veulent réformer les musulmans pour épargner Mahomet et le Coran. Et c’est ainsi qu’ils continuent à tourner en rond.
2° – L’islam est ouvertement et irrémédiablement misogyne et sexiste
Mahomet a légué à notre histoire neuf veuves, oui 9 veuves, interdites de remariage. La plus jeune d’entre elles n’avait que 18 ans à la mort du prophète. Elle a été déflorée à l’âge de neuf ans alors qu’il était âgé d’environ 54 ans. Elle est morte à un âge avancé.
Dans le Coran, chap. 33, verset 53, nous lisons ceci : « …Si vous avez quelque demande à faire à ses femmes [c’est à dire aux femmes du prophète], faites le de derrière un voile ; c’est plus pure pour vos cœurs et pour les leurs. Evitez de blesser l’Envoyé d’Allah. N’épousez jamais ses femmes après lui ; ce serait pêché immense aux yeux d’Allah »(1).
En islam, lorsqu’on contracte une dette, le témoignage de deux hommes est requis. Sinon celui d’un homme et de deux femmes (chap. 2, verset 282). Ce rapport de 1 à 2 vaut aussi en matière d’héritage. Même si ma mère a trimé, a travaillé dur, tout autant que son frère, elle n’a droit qu’à 1/3 de l’héritage de son père. Les 2/3 reviennent en droit marocain et islamique à son frère.
Mais bien des intellectuels d’Orient et d’Occident voudraient tant réécrire l’histoire et nous persuader que l’islam a apporté des progrès à la condition des femmes en matière d’héritage et aurait limité la polygamie.
La vérité, consignée par des historiens arabes est toute autre : en Arabie, du temps où Mahomet n’était pas encore au pouvoir, beaucoup d’Arabes avaient adopté le christianisme et donc la fidélité entre époux. Des chroniqueurs musulmans, parmi les tous premiers, tels Ibn-Hicham/Ibn Ishâq et Tabari, nous racontent que la première femme de Mahomet avait un bel héritage et un oncle chrétien, « versé dans les livres » selon l’expression de cette époque. C’est ELLE qui a demandé le jeune Mahomet en mariage et c’est ELLE qui l’avait engagé comme commis-voyageur. Avant l’islam, la divinité se conjuguait aussi au féminin : Allat, féminin d’Allah, était vénérée à côté de deux autres grâces, Manât et al-‘Uzzah. Voilà la réalité : l’islam a plutôt consacré des coutumes misogynes et rétrogrades dont les « Mères des croyants »(2), tout autant que les musulmans, souffrent encore aujourd’hui. Il est grand temps que cela change !
3° – L’islam, c’est à dire le Coran+Mahomet, est séparatiste et ségrégationniste
Les musulmans sont considérés par le Coran comme la meilleure communauté donnée au monde ! (chap. 3, verset 110). Ils ne sont pas les premiers. Les athées sont voués aux enfers, aussi bien dans l’au-delà qu’ici bas, c’est à dire qu’il est tout à fait permis de les liquider. Les chrétiens et les juifs sont certes tolérés en terre d’islam, mais ils n’en sont pas moins accusés d’avoir falsifié les écritures sacrées qui leur ont été communiquées. Et c’est ainsi qu’il a toujours été interdit aux musulmans de découvrir, par eux-mêmes, ce que dit la Torah et les Evangiles. Jusqu’à nouvel ordre, les musulmans ont toujours été tenus dans l’ignorance des écritures que vénèrent leurs concitoyens, voisins et cousins juifs et chrétiens. Quant aux autres religions et croyances, les musulmans sont toujours maintenus dans la plus crasse des ignorances. Et dire qu’ils se considèrent toujours comme la meilleure communauté suscitée au monde !
L’islam est ségrégationniste puisqu’il est interdit aux musulmanes, jusqu’à aujourd’hui, d’épouser un non-musulman. Aucun des ténors musulmans, aucun des porte-paroles attitrés, en France et en Europe, n’a encore eu le courage de déclarer caduque cette ségrégation immonde. La musulmane est donc toujours réservée aux musulmans et aux convertis bien circoncis. C’est une flagrante atteinte à la liberté d’aimer. Cet interdit est à l’origine d’une séparation inacceptable et d’un flagrant refus de perpétuer le creuset de fusion que la France a toujours été. Le creuset de fusion n’est rien d’autre que la matrice de nos mères dans laquelle nous avons tous été conçus.
Il est claire pour moi que toute religion qui interdit les mariages mixtes, qu’elle s’appelle islam, judaïsme ou christianisme, n’est tout simplement pas digne de respect. Elle se permet de nous séparer, d’ériger des murs et des cloisons entre les êtres. Elle nous oblige à nous auto-reproduire en rond, confinés à notre communauté de naissance. Cet interdit est foncièrement clanique et tribal. Il favorise l’endogamie et les mariages arrangés si les filles n’y sont pas, tout simplement, forcées.
Avec une conception hautaine de la communauté musulmane, conjuguée à des interdits sexuels, culinaires, vestimentaires, matrimoniaux, sportifs, esthétiques, commerciaux, bancaires et sépulcraux, l’islam est tout à fait contraire, tout à fait contraire, à la Fraternité humaine que nous voulons construire et consolider.
Il est claire pour moi que l’islam, de par ses interdits et ses pratiques les plus élémentaires est tout à fait contraire à notre désir de faire société, de vivre ensemble, de nous intégrer et de nous assimiler. L’islam est facteur de dés-intégration et de séparation des êtres. Il faut le dire et le répéter autant que nécessaire, afin de le mettre hors état de nuire. Il est grand temps de le réformer ou plutôt de le remettre en cause et éventuellement de le refonder, de fond en combles. Pour l’amour de la musulmane et de sa progéniture.

De la pratique des accommodements

Après cette explication, passons à la pratique des accommodements totalement irrespectueux de la République. Ce sont des soi-disant républicains et des progressistes qui les ont déjà concédés.
A tout seigneur tout honneur ; commençons par Sarkozy !
Il a bien cru qu’il suffisait d’ajouter le terme « positive » à une discrimination pour qu’elle ne soit plus une discrimination. Et c’est ainsi que Sarkozy a osé nommer un « préfet musulman ». Ce sont ses propres termes. C’est comme si le nom de ce préfet (Aïssa Darmouche) ne suffisait pas à démontrer que la République française ne fait aucune différence entre ses enfants croyants et non-croyants, musulmans ou adeptes de Bouddha. Oser mettre sur la place publique, l’intime conviction d’un fonctionnaire, d’un serviteur de l’Etat est en flagrante contradiction avec le principe de la laïcité en plus de manquer de respect à un concitoyen(3). La laïcité française exige une totale neutralité des fonctionnaires et aucun affichage de leurs convictions. Dans ce cas concret, nous avons pu constater que Sarkozy « instrumentalisait » la religion à des fins purement politiques.
C’est sous le règne de Sarkozy, aussi bien au Ministère de l’intérieur chargé des cultes qu’à la présidence de la République, que l’Etat français a contribué à hauteur de 30% aux financements des mosquées. Ce sont des estimations du Ministère de l’intérieur que révélait une enquête publiée par Le Figaro du 22 décembre 2008.
Des élus de la République, aussi bien de gauche que de droite ont trouvé des arrangements clientéliste avec les lois de la République et se sont finalement acheté des voix. Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy, est allé même jusqu’à avouer qu’il avait menti sur la destination réelle d’une salle communale que la mairie avait financée pour l’offrir à une association musulmane qui s’en sert comme mosquée. Le loyer exigé arrive à peine à couvrir les frais financiers. Beaucoup de républicains se comportent encore comme au « bon vieux temps » des colonies où l’islam n’était pas astreint aux exigences de la laïcité et aux lois de la République.
Même si les Français d’origine nord-africaine ne sont plus uniquement les pauvres immigrés des années 60 et 70 et même si ces immigrés ont pu des fois faire fortune et financer des lieux de culte dans leur pays d’origine, bien des politiciens considèrent toujours le Maghrébin comme pauvre. Des associations cultuelles disent pourtant disposer non seulement de fonds propres, mais aussi de financements généreux en provenance des monarchies du Golfe.
Et malgré les entorses à la laïcité et à l’article 2 de la loi de 1905 qui stipule que l’Etat ne finance aucun culte, malgré la construction d’environ 2000 lieux de culte musulmans, bien des rues sont encore occupées illégalement par des prieurs musulmans. Et tout le monde s’en accommode !
En plus d’être illégale, cette occupation est l’expression d’une évidente indignité dont les autorités publiques sont complices : par passivité ! En effet, même s’il y a autant de musulmanes pratiquantes que de musulmans pratiquants, je n’ai encore jamais vu de musulmane exposant son postérieur aux regards des passants de Paris, de Marseille, de Montreuil, de Clichy ou d’ailleurs. La raison en est simple : l’islam permet aussi bien aux musulmanes qu’aux musulmans de prier chez eux, seuls ou en petits groupes. En cas d’intempéries, c’est cela que font d’ailleurs ces prieurs masculins, militants de la prosternation pour imposer leur culte à toute la population. Le but des meneurs de ces prières sauvages et illégales est de culpabiliser leurs concitoyens et voisins et faire pression sur les mairies afin d’obtenir des terrains et des financements, comme c’est le cas à Paris ou à Marseille, par exemple.
Or en islam, il n’est pas nécessaire d’avoir un ministre du cultes bien versé en théologie pour célébrer une prière tout à fait valide. C’est une caractéristique fondamentale qui différentie radicalement l’islam du christianisme. Le recours aux caves et l’occupation illégale des rues revêt donc un tout autre sens que le simple culte rendu à Allah.
En plus d’être carrément dépossédés de leurs trottoirs, les habitants et les commerçants des rues où les prieurs illégaux établissent leurs quartiers finissent par se sentir délaissés, dépaysés, livrés au bon vouloir des imams et de leurs ouailles qui manifestent un comportement grégaire en plus d’être indigne et dégradant pour l’orant : pour le prieur musulman.
A Riposte Laïque, nous avons pu obtenir des témoignages qui donnent à comprendre le désarroi dans lequel se retrouvent des citoyens totalement démunis face à un prosélytisme agressif. Les imams et leurs aides-de-camp n’hésitent pas à demander des renforts aux fidèles de passage dans le quartier (sur les marchés par exemple) et même à ceux qui habitent loin. Cela leur permet de faire du chiffre, comme on dit, et leur donne plus de poids faces aux autorités locales. Nous avons sur notre site ripostelaique.com des vidéos, des entrevues, des textes et des courriers de lecteurs qui expliquent cet accommodement en détail.
Ce qui est encore plus navrant, c’est que nos élus sont complices de la mise en place d’enclos communautaires autour des mosquées. En effet, les mosquées s’implantent avec des soi-disant centres culturels où l’enseignement du Coran et de l’arabe est prédominant. Et comme le musulman en est encore à devoir consommer de la viande halal, c’est à licite au regard de l’islam, donc consacrée à Allah, des boucherie communautaires s’installent autour de la mosquée. Faute de chalands, les produits du terroir sont petit à petit chassés hors du quartier.
Aussi, les filles et les femmes sont amenées à se voiler pour ne pas subir les foudres des religieux et des religieuses et la réprobation générale de toute une communauté. Et c’est ainsi que se met en place, tout « naturellement » pourrait-on dire, un code social à la marge de la société française.
L’association Ni Putes Ni Soumises a pu constater que le voile est devenu pour les filles des quartiers populaires une sorte de « laisser-passer tranquillement sans être offensées ». Avec de tels accommodements, nous sommes donc face à une réelle régression de la condition féminine ET masculine dans nos cités.
Il ne vous aura pas échappé que le voile est non seulement une atteinte à la liberté des femmes, mais aussi une insulte aux hommes. C’est un regard malsain porté non seulement sur la beauté du corps humain, sur le corps des femmes, mais aussi sur moi, l’homme, considéré par la même occasion comme incapable de respecter l’autre moitié de mon humanité.
Le parti socialiste français, tout particulièrement Lionel Jospin, portent une lourde responsabilité dans l’offensive islamique de cet étouffoir de notre douce moitié, partout en France. Dès 1989, nous aurions pu mettre le holà et dire non à cette régression sur l’émancipation des femmes. Mais au lieu de prendre au sérieux ses responsabilités politiques et refuser l’entrée des voiles à l’école, M. Jospin a fait le choix de se dérober derrière le Conseil d’Etat. Il a fallu donc attendre 2004 et deux commissions d’enquête, l’une parlementaire, l’autre instituée par le président Chirac, pour se rendre compte, ou plutôt se rendre à l’évidence, que le malaise était autrement plus profond que ne le laissait deviner la bataille autour d’un bout de chiffon.
La loi du 15 mars 2004 interdisant les signes religieux ostentatoires à l’intérieur des établissements scolaires publics, publics uniquement , n’a réglé qu’un tout petit bout du problème. Nos filles continuent de subir une pression religieuse qui restreint la mixité dans les sports aux gymnases, et dans les quartiers, Et il se trouve des leaders politiques comme Martine Aubry, secrétaire générale du Parti Socialiste et maire de Lille pour accorder le droit à une piscine municipale de réserver des créneaux horaires où seules les femmes sont admises.
Dès 2003, lors de la bataille contre les voiles islamiques à l’école, j’avais produit une caricature où je prédisais : « petit foulard deviendra grand, de plus en plus couvrant ». Et de fait, le 2 décembre 2009, j’ai été auditionné par le parlement français au sujet du voile intégral qui, ces dernières années, a fait une entrée plus que fracassante sur la place et dans les débats publics.
Je dois tout de même avouer que la République réagit aujourd’hui beaucoup plus rapidement que cela n’a été le cas dans les années 80 et 90.
Je me permets ici de vous lire quelques extraits de ce texte présenté au parlement.
Je suis né musulman et je suis fils d’une voilée intégralement. Ma mère l’a été au Maroc dans les années 60 et 70. Le mot « islamistes » n’existait pas et mes parents étaient tout simplement des musulmans.
Pour les avoir pratiqués toute ma vie, je peux vous dire qu’en général, les musulmans sont des êtres sensibles, chaleureux et profondément respectables. Mais c’est bien des pratiques sociale, dites islamiques, issues des enseignements du coran et de Mahomet, qui ont peu de respect pour les êtres. Ce sont les musulmans qui en pâtissent les premiers.
Le voile intégral c’est d’abord une remise en question de la Liberté. De la liberté de disposer de son corps et de sa personne. La privation de ces deux droits transforme la femme en objet asservi à une communauté. Fini l’Egalité ! Elle est mise sous tutelle de sa famille et puis de son mari. Elle a besoin de chaperons, de surveillants, pour pouvoir se déplacer. Dans l’espace public, elle se présente d’abord, si ce n’est uniquement, comme un élément anonyme d’une communauté qui montre ainsi qu’elle a de quoi nous faire peur.
L’individualité disparaît au profit d’une visibilité accrue et agressive d’un magma communautaire indifférencié. C’est une remise en question de ce qui constitue un des acquis les plus précieux de toute l’Europe et de tout l’Occident. Et il nous faut le défendre.
Il nous faut à nouveau trancher la question au profit de l’épanouissement individuel et au détriment des communautés religieuses. Pour utiliser une formule célèbre, j’ai dit à nos parlementaires : il nous faut tout refuser aux musulmans en tant que groupe communautaire et tout garantir aux musulmans en tant qu’individus et citoyens.
Sous le voile intégral, les femmes perdent leur identité propre et par conséquent toute dignité et toute autonomie. Mais elles se croient valorisées, investies d’un pouvoir accru et mises en avant comme fer de lance et comme porte-drapeaux d’une communauté régie par un code vestimentaire, sexuel et matrimonial particulier, fondé en religion. Ce code est tout à fait contraire aux acquis de nos sociétés démocratiques, libres, fraternelles et ouvertes. Ce code islamique se résume en trois points :
1. La musulmane n’a pas le droit de montrer la beauté de sa conformation, excepté à son mari, aux membres les plus proches de sa famille, aux enfants en bas âge et aux hommes que les femmes n’intéressent pas (1). Et c’est ainsi que la musulmane n’a même pas le droit de se mélanger aux invités masculins
2. Elle n’a pas le droit de se bécoter sur les bancs publics, d’aller à la plage, à la piscine, au gymnase et a fortiori, elle n’a pas le droit de disposer sexuellement de son corps, même si elle est adulte et célibataire
3. Et comme je vous l’ai déjà dit, elle n’a le doit d’épouser que des musulmans. Cela garantit qu’elle n’engendrera que des musulmanes et des musulmans et renforcera ainsi la communauté.
Vous l’aurez donc compris, le voile intégral est le grillage le plus abouti qui enserre et délimite le territoire le plus défendu par la communauté musulmane, à savoir le corps de la femme. Il s’agit là d’un lieu stratégique. Il s’agit du creuset de fusion où nous avons tous été conçus. Si ce territoire venait à s’ouvrir aux autres, complètement autres, à s’émanciper, ç’en serait fini de nos enclos communautaires et des ghettos que les religions savent si bien consolider en érigeant des cloisons et des murs, tangibles ou symboliques, autour des êtres, notamment le corps des femmes, maillon reproducteur de bien des chaînes. Les musulmanes en France et en Europe sont aujourd’hui un enjeu stratégique majeur : ou bien elles permettront aux musulmans de fusionner avec les autres concitoyens et donc de se diluer dans la société, ou bien alors perpétueront-elles l’endogamie.
Mais le voile ne peut nous occulter les enclos communautaires qui sont en passe de s’installer définitivement dans le paysage français dont tout le monde semble s’accommoder.
Sans que nous n’ayons le temps de nous retourner, certaines pratiques archaïques ont déjà réussi à vicier les regards et nos relations humaines, à culpabiliser en quelque sorte les deux moitiés de l’humanité, à nous séparer par des cloisons infranchissables qui interdisent toute mixité. La séparation et le refus de mixité sont, malheureusement, déjà là, dans la vie au quotidien. Il nous faut à nouveau apprendre à ne plus nous en accommoder. Oui, c’est aux Français, tous les Français, musulmans et non musulmans de dire NON à cette séparation des êtres :
– dans les fêtes, mêmes privées
– dans les mosquées, même celles réputées modérées
– dans les salles de conférences
– sur la place du marché et dans les cafés qui entourent cette place
– dans les quartiers populaires et leurs commerces communautaires
– dans les gymnases et dans les piscines où il y a de moins en moins de filles
– dans les cantines scolaires et dans les restaurants d’entreprises,
Mais, nous détournons le regard, comme si tout cela ne nous regardait pas !
Oui l’être humain, mes frères et sœurs en humanité sont capables de s’accommoder de tout et de n’importe quoi, sous couvert de tolérance. Ah la tolérance ! Il paraît qu’il y a des maisons pour ça et qu’elles ne sont nullement closes.
A ce propos, j’ai trouvé la définition suivante : tolérance, fait de tolérer quelque chose, d’admettre avec une certaine passivité, avec condescendance ce que l’on aurait le pouvoir d’interdire, le droit d’empêcher.
A mes concitoyens j’aime dire : Mesdames et Messieurs, ayez l’obligeance de ne plus me tolérer, je peux me passer de votre condescendance. Mais il y a toujours des intellectuels et des politiciens français qui en sont encore à considérer leurs concitoyens et voisins musulmans uniquement comme des personnes un peu étranges, ayant besoin d’une certaine protection et d’un certain paternalisme hors du temps.
Autant devons-nous concéder des sacrifices, faire preuve de solidarité avec ceux parmi nous qui ont de réelles difficultés sociales, mais il ne faut tout de même pas prendre les musulmans pour des handicapés, des incapables de faire des efforts sur eux-mêmes pour s’adapter aux exigences de nos sociétés modernes, démocratiques, mixtes, libres et ouvertes. Ce serait leur faire injure que de les considérer uniquement comme dignes de notre compassion et de notre TOLERANCE
Merci pour votre attention.
Pascal Hilout
(1) – Le hijâb, le voile mentionné dans cette sourate, gagnerait à être traduit par « jalousies ».
(2) – Euphémisme qui tente de justifier l’interdiction faite par le coran d’épouser les femmes du prophète élevée par le coran à la « dignité » de « Mères des croyants ». Or, Mahomet s’est permis d’enfreindre une loi sociale de son temps qui voulait qu’on n’épouse pas la femme de son fils adoptif. Il a épousé la femme de son affranchi et fils ! C’est à cette occasion que le coran a défait le lien d’adoption et interdit cette institution.
(3) – On nous a jamais annoncé la nomination d’un préfet juif ou athée