
En mai 2008, nous avions publié un numéro spécial sur les 40 ans de mai 68, avec les témoignages sur de rédacteurs ou amis de RL, comme Anne Zelensky, Mireille Popelin, Christine Tasin, Pierre Cassen, Gabrielle Desarbres, Roger Heurtebise, Rosa Valentini, Annie Sugier, Jean-François Chalot, Robert Albarèdes, Radu Stoenescu, Brigitte Bré Bayle ou Pascal Hilout. Certains sont demeurés rédacteurs, d’autres ont choisi d’autres voies, tout en conservant avec notre journal des relations amicales.
http://ripostelaique.com/archives_par_numero (cliquez sur le dérouleur, numéro 39)
Trois ans plus tard, vous lirez, dans ce numéro spécial, le parcours politique de la majorité des rédacteurs actuels de Riposte Laïque, et de certains contributeurs amis, de 1981 à aujourd’hui. Le jour de la victoire de François Mitterrand, ils ont, pour la plupart d’entre eux, entre 25 et 35 ans. Certains ont milité activement pour l’arrivée de la gauche au pouvoir, avec conviction. D’autres, sans illusion sur le personnage Mitterrand, misaient sur la dynamique de cette victoire, pour imposer les changements de société qu’ils espéraient. A l’époque, il y avait un véritable clivage entre la gauche et le droite, et le débat de société était féroce.
Trente ans plus tard, toutes les illusions sont tombées. De renoncements en trahisons, les dérives de cette gauche ne trouvent plus grâce aux yeux de nombre de rédacteurs, membres de la rédaction ou contributeurs réguliers, de Riposte Laïque, bien que, majoritairement issus de ce camp, une bonne partie d’entre eux se réclament de ses valeurs, encore aujourd’hui. Pire, pour certains d’entre eux, elle représente aujourd’hui le pire danger qui guette la France, c’est dire l’ampleur du désamour !
Les récits d’Alain Rubin, Pierre Cassen, Gérard Brazon, Anne Zelensky, Christine Tasin, Maurice Vidal, Roger Heurtebise, Chantal Crabère, Marie-José et Fabrice Letailleur ou Jean de La Valette sont de véritables tranches de vie, qui démontrent à la fois la diversité des rédacteurs et contributeurs réguliers de notre journal et leur attachement aux valeurs républicaines, féministes, laïques et sociales.
Quels électeurs de Mitterrand auraient pu croire que, trente ans plus tard, notre France serait devenue ce qu’elle est, à cause des politiques fort semblables menées par l’UMP ou par le PS et ses alliés ? Qui aurait pu imaginer en 1981 le naufrage idéologique d’une gauche qui a renié toutes ses valeurs, et s’est vautrée sans vergogne dans la mondialisation libérale et dans les avantages du pouvoir ?
Imaginons un homme ayant quitté la France en 1981 et qui y reviendrait 30 ans plus tard. En croirait-il ses yeux ?
– Aurait-il pu imaginer une France avec 4 millions de chômeurs, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté… qui fasse malgré tout entrer plus de 200.000 immigrés tous les ans ?
– Aurait-il pu imaginer que le Président de la République et son gouvernement n’auraient plus de pouvoir réel, et que la souveraineté de la France serait abandonnée à la bureaucratie bruxelloise ?
– Aurait-il pu penser que la valeur travail, qui a façonné notre éducation, serait méprisée à ce point par nos élites, et que les salaires seraient tombés si bas ?
– Aurait-il pu penser que les milliardaires paieraient, au prorata, moins d’impôts que les membres des classes moyennes ?
– Aurait-il pu penser qu’il vaudrait souvent mieux, en France, toucher le RMI et les exonérations qui vont avec, que de travailler au smic ?
– Aurait-il pu penser que près de 10 % de la population française serait musulmane ? Aurait-il pensé que la prolifération de voiles islamisques insulte les combats féministes des années 70 ? Aurait-il pu penser que des mosquées se construiraient dans toutes les grandes villes, marquant l’espace public de l’empreinte musulmane ? Aurait-il pu imaginer que des salles de prières se construisent dans les entreprises, avec la bénédication de certaines organisations syndicales ?
– Aurait-il pu penser que, sous Jospin, le voile islamique pourrait s’imposer si facilement à l’école, de 1989 à 2004, et qu’il faudrait dix ans pour se débarrasser de la burqa ?
– Aurait-il pu penser que des jeunes délinquants pourraient commettre des dizaines de délits, parfois violents, avant d’être parfois arrêtés et presque systématiquement remis en liberté ?
– Aurait-il pu penser que la formidable école publique que les hussards avaient léguée se transformerait, sous la houlette des pédagogistes gauchistes et des libéraux, en un lieu où les savoirs régresseraient, où l’orthographe ne serait plus une priorité, où les enseignants ne pourraient plus se faire respecter, mais où, paradoxalement (sic !) on battrait tous les ans des records de nombre de bacheliers ?
– Aurait-il pu penser que les clandestins s’appelleraient désormais des sans-papiers, et qu’un maire de Paris pourrait loger 100 Tunisiens en situation irrégulière à l’hôtel ?
– Aurait-il pu penser que, dans le pays de Voltaire, des associations dites anti-racistes dévoieraient le combat contre le racisme au point de traîner devant les tribunaux quiconque ose sortir du moule du politiquement correct ?
– Aurait-il pu penser que la grande presse deviendrait, sous la houlette d’une dictature médiatique et de ses chiens de garde, une machine de guerre au service de la mondialisation libérale, du multiculturalisme et de l’antiracisme de salon ?
– Aurait-il pu penser que dans certains endroits de notre pays, des zones de non-droit, aux mains de mafieux et de religieux, verraient leurs lois se substituer à celles de la République ?
– Aurait-il pu penser vivre dans un pays où les radars se multiplieraient, prenant les automobilistes pour des vaches à lait et des délinquants, quand les vrais délinquants, qui agressent les honnêtes gens, les commerçants et tirent sur les policiers, bénéficient d’une complaisance étonnante de la part de certains magistrats ?
– Aurait-il pu penser que notre système de santé serait de plus en plus défavorable aux travailleurs qui ont cotisé toute leur vie, et aussi favorable à la médecine libérale, qui pille ce système solidaire ? Que dire de la CMU et de l’AME, qui permettent à des personnes en situation irrégulière, ou à des étrangers n’ayant jamais cotisé, d’être soignés gratuitement, exemple unique au monde ?
– Aurait-il pu penser que lors de trois matchs de football notre hymne national serait sifflé par un public majoritairement né en France, et que nos joueurs seraient conspués dès qu’ils toucheraient un ballon ? Aurait-il pu penser qu’un sélectionneur de l’équipe de France de football se verrait traiter de raciste par un journal électronique pour avoir voulu réfléchir sur le problème de la double nationalité des jeunes joueurs sélectionnés ?
– Aurait-il pu penser que la création des régions se traduirait par un ensemble de baronnies locales, n’hésitant pas, comme à Marseille ou Lille, en période de crise sociale, à dilapider l’argent des contribuables dans des projets servant davantage les amis politiques que l’intérêt général ?
Faut-il ajouter des dizaines et des dizaines d’autres exemples, ressentis douloureusement par des Français qui souffrent et voient, la rage au coeur, notre pays foutre le camp ?
Pendant trente ans, nos dirigeants, socialistes et autres, nous ont raconté trois belles histoires. L’Europe, qui était porteuse de la disparition de la France, allait faire le bonheur des peuples, grâce notamment à sa monnaie unique, l’euro. L’immigration était une chance pour la France, même des hommes de droite comme Stasi (décédé la semaine dernière) le disaient. Et bien sûr, l’islam était une religion de tolérance, de paix et d’amour.
Ces dirigeants, enfants dégénérés de Mitterrand, ont menti cyniquement aux Français, pour leur imposer, par la force, un changement radical de pays, de population et de société, sur lequel on ne leur a jamais demandé leur avis. Ils ont occasionné à la France des dommages qu’il sera difficile de surmonter. Ils ont surtout mis en danger les générations futures. Seul aujourd’hui un sursaut du peuple de France peut éviter la catastrophe qui s’annonce : l’islamisation de notre pays, pour le plus grand malheur des citoyens laïques et des arabo-musulmans qui, venus chercher la liberté et la laïcité en France, risquent de retrouver ce qu’ils avaient fui.
La gauche, dans l’esprit de beaucoup de ses électeurs, en 1981, cela allait être la défense inconditionnelle de la liberté d’expression, souvent mise à mal sous de Gaulle, Pompidou ou Giscard. Comment mieux résumer cette trahison de l’esprit de Voltaire, que d’évoquer ce procès inique, intenté à Riposte Laïque par des anti-racistes dégénérés, alliés à des islamistes haineux et laïcophobes ?
Et naturellement, jamais une plainte contre cette incarnation du fascisme, du racisme et de la barbarie que sont des rappeurs comme Cortex et ses amis ?
http://www.youtube.com/watch?v=1KifsUMQSNU&feature=youtu.be
[youtube 1KifsUMQSNU&feature]
Trente ans après, il faut, au plus vite qu’un nouveau souffle pousse les Français à impulser le changement, comme en mai 1981. Hier, c’était Giscard qu’il fallait virer, aujourd’hui, ce sont les enfants de Mitterrand, qu’ils soient à l’UMP ou au PS, dont il faut se débarrasser au plus vite, pour retrouver une France souveraine, républicaine, sociale, laïque et féministe, où il fait bon vivre.
C’est pour notre pays une question de vie ou de mort.
Prochain Riposte Laïque : mardi 10 mai, à 20 heures