
Plus personne dans les bureaux, un vrai désert !
Ils avaient tous une bonne raison de partir plus tôt, les derniers préparatifs pour le réveillon de demain soir, un cadeau manquant pour la belle-mère qui vient passer les fêtes en famille, des piles à acheter pour le jouet du petit dernier, fourni sans alimentation bien entendu…
Sincèrement, pour la plupart, je pense que ce sont des carabistouilles : où vont-ils trouver tout cela un dimanche soir ? Remarquez, certains magasins sont peut-être ouverts exceptionnellement, pour les fêtes justement…
Et je me retrouve seul, un peu cafardeux, dans ces immenses pièces vides et silencieuses. Eh oui, dans un quotidien, on travaille tous les jours, comme son nom l’indique, même le dimanche.
Mon père était journaliste, à l’époque où l’on imprimait encore les nouvelles sur du papier. Il travaillait aux informations générales et politiques et, du coup, il n’était jamais là le soir, dimanches et jours fériés compris. Alors, les réveillons, quelle tristesse ! Et le lendemain matin, il ne fallait surtout pas faire de bruit, il dormait, bien sûr, il avait travaillé toute la nuit… Mais pourquoi vous raconté-je tout cela, au fait ?
Ah oui, naturellement, c’est Noël ! Et Noël, ça fait penser à… Noël, par association d’idées ; de même que le mariage fait penser au divorce et la mort au cimetière. Ça y est, je me rends compte que je suis en train de plomber l’ambiance…
C’est le temps, aussi, et le soir qui tombe si vite. On arrive au bureau, il fait grand jour, parfois il y a même un peu de soleil, et le travail fini, il faut affronter la nuit glacée, noire, désespérante, pour rentrer chez soi. Déjà, au lycée, ça me minait le moral pendant les dernières heures de cours de l’après-midi. Table de Mendeleïev, logarithmes népériens, production de nickel de la Nouvelle-Calédonie, tout se mélangeait dans ma tête en une sombre humeur uniformément mélancolique.
Bonaparte aurait dit, parlant de Brienne où on l’appelait « la paille au nez », je portais déjà mon chapeau et j’étais déjà malheureux… Moi, je n’ai jamais eu de chapeau et je ne suis pas artilleur. Pour le reste…
Eh bien voilà que je me mets à vous parler de mes jeunes années, il ne manquait plus que ça ! Mais que m’arrive-t-il ?
C’est Noël encore, bien entendu, qui nous renvoie immanquablement à l’enfance, aux sapins de l’âge tendre entortillés de guirlandes et de boules multicolores, à ces papiers de fête dorés ou argentés, enrubannés de rouge ou de bleu, hâtivement déchirés pour découvrir au plus tôt, le cœur battant, leur mystérieux contenu.
Et ce personnage étrange et généreux à qui il n’était nul besoin de dire merci pour tant de merveilles, tout de rouge vêtu et prolongé de barbe blanche, dont on se demandait quand même par quelle cheminée il pouvait bien passer dans notre petit trois-pièces chauffé au gaz de ville. Confiance éperdue de l’enfant dans les paroles des grandes personnes en général, et dans celles de ses parents en particulier…
Noël, vraiment, c’est le territoire – si vite perdu – de l’enfance, une zone franche de quelques années d’insouciance durant lesquelles le monde est encore magique et coloré, avant le grand bain, avant le début des ennuis, la découverte du réel et de ses aspérités, auxquelles on s’écorche l’âme, avant la révélation, qui vient trop tôt, de la fin de l’histoire et de notre inhumaine condition humaine.
Très vite, trop vite, nous apprenons que nous serons un jour orphelins de tous ceux que nous aimons. Et nous sommes alors brutalement chassés du vert paradis de l’innocence… En châtiment de quel péché, de quelle faute originelle ?
On ne guérit pas de son enfance, pour le meilleur ou pour le pire.
Plus tard, bien sûr, viennent d’autres fêtes, d’autres joies, collectives ou individuelles, mais chez certains, allez savoir pourquoi, elles sont obstinément gâchées par l’idée du lendemain.
La seule façon d’inoculer à nos enfants le goût du bonheur, c’est de leur donner l’exemple. Certains parents y parviennent, d’autres non, ce n’est pas si simple quand on est soi-même inapte à cette fichue joie de vivre. Comment pourrions-nous leur en vouloir de n’avoir pas su nous transmettre ce qu’eux-mêmes ne possédaient pas ?
Allons bon, voilà que je recommence, je vais finir par vous flanquer le bourdon avec mes histoires !
D’ailleurs, je ne devrais même pas être en train de vous parler…
C’est en passant tout à l’heure devant le bureau de Cyrano, dont la porte était entrouverte, que j’ai eu l’idée d’aller jeter un coup d’œil à son édito du dimanche, par curiosité, histoire de savoir avant tout le monde de quoi ce diable d’homme allait bien pouvoir nous causer en cette veille de fête.
Et là, surprise, l’ordinateur était resté allumé et à l’écran… rien ! Le titre, simplement : « Édito de Cyrano » et, en dessous, une petite barre verticale, tremblotante, à gauche de l’écran…
Je suis sûr qu’il ne va plus tarder maintenant, d’ailleurs sa vieille rapière est accrochée à la patère et son chapeau, avec son panache blanc, est posé sur la commode d’acajou. Il n’a pas pu aller bien loin… Tout de même, ça ne lui ressemble pas de s’y prendre au dernier moment, et il n’a pas l’habitude d’être en retard. Il sera allé acheter quelque douceur chez Ragueneau qui en aura profité pour lui lire son dernier sonnet. Incorrigible, décidément !
Où en étais-je ? Ah oui, les Noëls blancs, les territoires perdus de l’enfance (de l’en-France ?) et le temps jadis qui vous remonte à la gorge comme un sanglot oublié.
C’est toute cette joie aussi, ces gens qui courent, qui s’affairent, le bonheur en bandoulière, la gaieté collective et obligatoire… Et d’un coup, les chagrins enfouis, tapis au fond de la mémoire, reviennent à la surface comme des noyés au fil de l’eau. Tous ces fantômes du passé, les ombres muettes de ceux que l’on n’étreindra plus, ceux dont les voix se sont tues à tout jamais, ces absents si douloureusement présents les jours de fête.
Ceux qui vous disaient les mots des pauvres gens, ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid… Salut à toi, Léo, où que tu sois !
Une double peine, en quelque sorte, un contraste cruel avec la félicité voyante des autres, dont on se réjouit, bien sûr, que l’on envie un peu mais sans amertume, avec bienveillance et amitié.
Habituellement, on souhaite d’abord de joyeuses fêtes à ceux qui n’ont pas besoin de nos vœux, à ceux qui s’apprêtent à connaître des moments de chaleur et de lumière au sein de leur famille, à ceux qu’aucun souvenir malheureux ne viendra assombrir.
Eh bien ce soir, une fois n’est pas coutume, c’est d’abord aux autres que je songe. Mes pensées vont à ceux qui vont vivre ces deux prochains jours dans la solitude, les délaissés, les oubliés, les naufragés de la vie que l’on abandonne aussi, parfois, à la canicule.
C’est pas demain, demain la vieille
Que tu reverras tes garçons
Qui sont partis de la maison.
Sixième étage, vue sur la cour,
Pour les sourires et pour l’amour,
Il fallait repasser la veille.
Il existe un lien singulier entre nous tous, alternativement lecteurs, contributeurs, commentateurs, nous qui animons, chacun à sa façon, cette magnifique agora qu’est Riposte Laïque. Nous sommes une famille de pensée avec ses algarades, ses prises de bec, ses échanges parfois virulents, comme dans n’importe quelle famille. Mais nous savons bien, quand revient le calme, que ce qui nous réunit est bien plus fort que ce qui, parfois, nous oppose.
Il y a de l’amitié entre nous, quelque chose qui tient de la fraternité d’armes, même si ces dernières ne sont encore que virtuelles.
Avec ses amis, on a le droit d’être triste, même les jours de fête, surtout les jours de fête.
Que toutes les solitudes dispersées qui nous liront ce soir ou demain, que toutes ces tristesses éparpillées n’oublient pas qu’elles sont reliées entre elles par ce fil invisible de l’amitié.
Et de cette toile-là, fragile et précieuse, pourrait bien naître un soleil auquel nous réchauffer l’âme, au milieu de ce long hiver que traverse notre pays.
À tous, en tout cas, heureux ou malheureux, solitaires ou peuplés d’affection, joyeux ou sombres, je souhaite quelques instants de chaleur et de clarté dans ces jours qui vont venir signer la fin d’un nouveau millésime.
Quoi qu’il arrive, que ces fêtes nous soient douces ou cruelles, nous devons les perpétuer.
Ce sont nos traditions et nous devons les préserver des offensives de nos ennemis. Elles sont notre identité, notre culture, notre mémoire.
Ne faisons pas à nos envahisseurs et à leurs complices le cadeau de l’oubli de nous-mêmes.
Mais j’entends résonner sur le marbre des couloirs le pas pressé de Monsieur de Bergerac qui vient, à coup sûr, rédiger son éditorial. Je vais m’éclipser au plus vite, après avoir fait disparaître toute trace de mon passage.
Surtout, ne lui dites pas que je vous ai parlé : il est d’un naturel ombrageux et c’est une fine lame ! Je ne voudrais pas avoir à croiser le fer avec lui…
Allez, joyeux Noël à tous, mais chut !…
« Souvenirs d’en France », film de Téchiné avec l’immense Jeanne Moreau…
Cyrano va me faire pleurer !
Bonsoir Cyrano,
Merci pour ces merveilleux souvenirs. J’ai adoré. Joyeux NOEL à vous !
Cordialement.
Hors sujet désolé, mais faites circuler, urgent merci…Les 3 motards étaient en service commandé et sur ordre de qui…? Les merdias, ne doivent pas s’en tirer comme ça…
https://actucourses.blogspot.com/
» Hors sujet désolé, mais faites circuler, urgent merci… »
Alors je continue…
Noël n’est pas la naissance de Jésus-homme, mais sa mort en une résurrection devenant Christ.
Cette période reste la plus favorable pour la méditation et ou la contemplation à condition d’être frugal ou mieux de jeûner.
Il vaut mieux mourir dans cette période car les conditions sont plus favorables pour se détacher de la Terre.
Les enfants ne nous appartiennent pas : ils viennent à travers nous pour se réincarnés dans un support terrestre favorable.
« mais sa mort en une résurrection devenant Christ », ben voyons, c’est surtout la renaissance du cycle solaire pour une nouvelle année…
Gélase
Mais ce n’est pas du tout incompatible !
L’histoire de J-C reste un support qu’il faut vivre pour le faire soi.
Cette histoire était partiellement connue avant J-C… Elle concerne chacun de nous et a une importance considérable.
Triste et mélodieux article …
J’erre à travers Riposte Laïque sans avoir le coeur d’y mourir …
Merci !
Que de nostalgie.
Monsieur, je vous salut bien bas, mon chapeau, devant vous, balayant la poussière.
Serviteur Monsieur et le meilleur Noël qui soit.
TRÈS BON noël Monsieur. TRÈS beau texte.
Merci Cyrano pour votre article qui m’a ému aux larmes
Joyeux Noël à vous !
Magnifique texte Mr Cyrano, merci !!!
Joyeux Noël à tous, paix sur la terre !!!
Joyeux, Noël à vous,texte émouvant, merci! Noël le jours ou les adultes retrouvent leurs âmes d’enfants dans les yeux de ces derniers.
on ne doit plus dire noel mais fête de fin d’année
on ne doit plus dire cher pays de mon enfance
on ne doit plus offenser les autres
on ne doit plus…. sauf quand on est un gaulois réfractaire!
Joyeux Noël à toutes et tous…
https://static.ripostelaique.com/wp-content/uploads/2016/12/creche3.jpg
@Absarokee
Quelle belle crèche, merci !!!
Joyeux Noël à vous.
Morgane,
Merci à vous, … et Joyeux Noël à vous aussi !!!
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§§§§§§ J O Y E U X – N O E L – A – R I P O S T E – L A I Q U E §§§§§§
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Noël blanc ? Mais vous n’y pensez pas ! Je me demande même pourquoi les associations antiracistes n’ont pas encore porté plainte contre les chutes de neige ?! Et l’état français (notez d’ailleurs qu’en général elles portent plainte contre l’Etat Français, pas contre la France ou la République) qui s’en sert pour les vacances d’hiver ?!
Merci Monsieur.
Vous finissez en beauté avec Le poète du xx siècle.
Je viens de revoir un film , qui me met en joie , La vie est belle de Capra avec l exquis James Stewart.
Je conseille à tous de le voir, en famille si possible. Il véhicule la fraternité chrétienne, l’amour, la dignité et les white christmas…
Joyeux Noël à tous les patriotes.
C’est beau, touchant à la fois là ou ça fait mal et aussi réconfortant. .permettez moi de faire un copié /collé et de le garder en souvenir pour le relire . Je ne vous direz pas selon la formule con et sacrée de passer de bonnes fêtes, car on les passe tous plus ou moins bien .Merci en tous les cas c’est un des plus beaux articles que j’ai lu ici et j’en ai lu depuis 10 ans passé….
HS/ Policiers attaqués sur les Champs-Elysées : ce qui s’est passé avant et après la scène (VIDEO).
https://francais.rt.com/france/57213-policiers-attaques-sur-champs-elysees-ce-quil-sest-passe-avant-apres-scene-video-longue?
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( Mettre l’image de la vidéo plein écran )
Bonne fête de Noël aux Patriotes de Riposte Laïque.
Merci – Un Noël de Paix, de Joie au coeur, d’Espoir pour les temps à venir ! Joyeux Noël –
Cher Cyrano,
Merci pour ce beau billet!Voici une question que je vous soumets, sachant qu’elle va agréablement vous trotter dans la tête.Avez-vous une idée du nombre « d’amis invisibles » que vous comptez, que vous n’avez jamais vus, qui vous lisent et qui de temps à autre vous écrivent, pensent à vous, parlent de vous?Passez de bonnes fêtes et puisse cette année vous prodiguer tout ce que vous pourrez souhaiter d’agréable pour vous et ceux qui vous sont chers. « Il faut être absolument moderne, nous dit Arthur. (…) Point de cantiques : tenir le pas gagné.(…) Cependant c’est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle. Et à l’aurore, armés d’une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes. »Le combat continue.Que nous gagnerons. Cordialement. RB
Vous avez mis le doigt sur mon ressenti en ces temps de « fêtes ». Merci beaucoup et très bonnes fêtes à vous.
Joyeux noël à tous – et n’oublions jamais nos traditions, que ce soit avec le petit Jésus ou avec le père noël.
Noël n’a jamais été la fête du Père Noël, mais bien celle de la Nativité, Naissance de Jésus. Allez …. tous à la messe cette nuit !!!
Vous avez raison , mais dans la France déchristianisée cela passe mal de le dire —–
Abondance, je suis d’accord avec vous !! Il n’y a rien de tel pour m’énerver que de parler du père Noël comme pour nous faire oublier notre Chrétienté…
Oui, tous à la Messe cette nuit et célèbrons la Nativité !!!
Morgane,
Bonne Messe de minuit à vous !
Absarokee
+1000000000000000000!!!!!!!!!!!!!!!!!!
MERCI, à vous aussi !!!!!!!!!
Exactement ABONDANCE !
Noël est la fête de la Nativité et par extension celle des enfants Les Noëls de mon enfance étaient l’occasion d’une belle fête familiale qui faisait la joie des enfants, avec tout à la fois le sapin, les cadeaux mais aussi la crèche et bien sûr la messe, sans oublier tous les jolis chants célébrant aussi bien la naissance du Divin Enfant que l’arrivée du père Noël pour qu’il n’oublie pas de déposer ses cadeaux dans nos « petits souliers ».
Joyeux Noël à tous avec plein de crèches hautes en couleurs belles messes de minuit croyants ou pas et avec ça j’emmerde tous ces muzz qui nous font chier toute l’année ✝️✝️✝️La chrétienté fait partie de notre identité et de notre patrimoine et culture
Joyeux Noël à toutes et à tous. Une pensée pour ceux qui continuent à se battre vers les ronds points ou ailleurs. Le mouvement n’est pas terminé, loin s’en faut, contrairement aux divagations des anti-peuples qui pensent déjà à un possible essoufflement des Gilets Jaunes qui ne baissent pas les bras.
Belle page littéraire, emplie d’Humanité et de souvenirs déçus… Nostalgie, quand tu es là ! L’Enfance ? « Un éternel retour », un éternel Recours !
On voudrait tant, encore, … Croire au Père Noël !
Croyez en Noël ! Il est encore temps… Mais demain ?
aujourdhui c’est le reveillon et obligé de penser aux parents des 2 jeunes filles assassinées au maroc, par des ordures,comme par hazard on en parle plus a la telé,pour ne pas perturber le tourisme sans doute?
Joyeux Noël à tous !
Bon réveillon de Noël à tous. Nous allons à la messe de Noël à 18:30h avec mes enfants, mes parents et mes grand parents. 4 générations donc. Que la paix du christ et l’esprit de noël apaisent vos cœurs parfois très (trop) tourmentés.
Cyrano, vous faites déborder l’émotion avec les lignes de votre touchant article, et c’est pas bien, surtout à ce Noël 2018 qui me rappelle celui de 1957 ou 58 ( ?) où l’Abbé Pierre avait décidé de plonger dans le Vieux Port de Marseille de 25m de haut avec des billets payants pour renflouer Emmaüs! Nous les gosses, on voulait aller voir, les parents l’ont interdit.. Ca date, mais je me souviens de la crise du logement, des camps de Gitans à Pointe-Rouge dans des roulottes de rien du tout, et de l’admiration pour la « Cité radieuse », nec plus ultra de l’habitat futur!! Oui, à l’époque on se serait vendu pour avoir une place au cirque Amar, ou Bouglione, même seulement la ménagerie. On se consolait au jardin zoologique en faisant un tour de cyclorameur chaque mois en léchant du « Coco »!
Mais vous êtes plus qu’un chroniqueur, qu’un journaliste, vous êtes un véritable écrivain Cyrano. Quel joli texte, plein d’émotion ! Bravo et bonnes fêtes de fin d’année à vous.
Eh bien, Cyrano.. C’est beau la nostalgie..Ces Noëls d’autrefois, c’étaient ceux d’une France chrétienne, avec leurs visites familiales souvent contraignantes ringardisées par « mai 68 » et ses slogans prétendument libérateurs, qui ont surtout libéré l’égocentrisme et le manque d’empathie, ringardisé le respect des « vieux », et au bout du compte, isolé les individus, dorénavant libres de ne supporter autrui que pour le meilleur et sans le pire mais finalement coupés de tout, à commencer de leur famille. Cette liberté illusoire a apporté des plaisirs éphémères et la solitude.Voilà que certains qui ont demandé d’être retranchés du groupe des chrétiens, se faisant radier des listes des baptisés, regrettent les Noëls, même tristes, de leur enfance, parce qu’ils étaient heureux de la joie d’autrui