
On se souvient des fumeux débats, dans les années 1980-1990. Certains se plaignaient qu’il n’y ait pas assez de femmes en politique, et exigeaient des mesures contraignantes pour mettre fin à cette injustice. D’autres essayaient de tenir un discours républicain, en expliquant que ce qui s’apparentait à une discrimination positive en faveur de la gente féminine serait anti-républicain. Bien évidemment, ils subissaient le courroux des féministes et de toute la bien-pensance.
Les femmes de gauche nous expliquaient qu’elles mettraient, par les particularités de leur sexe, une ambiance différente dans les réunions politiques, qu’elles en finiraient avec le machisme, et que leur approche du monde contribuerait à construire une société moins violente. La conquête du pouvoir par les femmes était en route.
Bien évidemment, les choses se mirent en place petit à petit, on commença à imposer la parité à certaines élections, puis à toutes, et on sanctionna lourdement les partis qui refusaient de jouer le jeu.
On eut donc, avec Edith Cresson, une femme à Matignon. Le résultat ne fut pas exceptionnel. Il fallut attendre trente ans pour qu’une deuxième socialiste, Elisabeth Borne, se retrouve Premier ministre. On a vu le résultat, les Français sont tellement contents que, depuis qu’elle est là, ils n’arrêtent pas de descendre dans la rue.
On a failli avoir Ségolène Royal à la présidence de la République en 2007. Les féministes nous disaient qu’il fallait absolument voter pour elle, et qu’une femme présidente, cela allait tout changer. Curieusement, elles ne tinrent jamais ce discours en 2017 et en 2022, quand Marine fut au second tour.
Et puis on a eu, grâce à la parité, des maires exceptionnelles. Heureux Lillois qui ont la chance d’avoir Martine Aubry, par ailleurs grande défenseur des spécialités liquides régionales. Heureux Parisiens, surtout, qui profitent des compétences d’Anne Hidalgo, que des misogynes surnomment La Dingo, qui leur a fait avoir les Jeux Olympiques. Heureux Nantais et heureux Rennais qui, avec Johanna Rolland et Nathalie Appéré, profitent des joies de l’enrichissement multiculturel. Heureux Strasbourgeois qui, avec Jeanne Barseghian, sont ravis de financer la construction de la grande mosquée turque. Heureux Marseillais qui avaient élu Michèle Rubirola, une écolo qui, suite à un pastis local, se retrouvera six mois plus tard numéro deux, remplacée par un socialaud.
Cela se retrouvera à l’Assemblée nationale. Il suffit d’avoir écouté les présidentes de groupe, lors de la motion de censure, c’était impressionnant. Les Insoumis ont mis à leur tête la vaillante Mathilde Panot. Renaissance a choisi la versatile Aurore Bergé pour représenter le parti du président de la République. Bien sûr, le Rassemblement national, qualifié de sexiste par la bien-pensance, a désigné Marine Le Pen.
Mais le monde syndical demeurait imperméable à ces mutations. Rien que des mecs à la tête des principales centrales ! Il fallait que cela change, et la CGT paraissait missionnée pour donner l’exemple. Certes, le Congrès de Clermont-Ferrand promettait d’être animé, entre les pro-Martinez et les anti-Martinez. Et deux noms circulaient, pour remplacer celui qui ressemble de plus en plus à Saddam Hussein : Marie Buisson ou à Céline Verzeletti. Malheureusement, aucune des deux ne paraissait capable de réunir une majorité autour de son nom. Allait-il falloir la présence d’un homme pour rattraper cela ? Impossible, les bureaucrates sortirent donc de leur chapeau la prometteuse Sophie Binet, qui réussit l’exploit d’être femme, mais aussi féministe copine de Caroline de Haas, et une super-écolo qui défend les excités de Sainte-Soline. Après cette réussite, les jours de Laurent Berger à la tête de la CFDT sont comptés.
Au lecteur qui risquerait de qualifier cet édito de « phallocratique, misogyne et sexiste », nous répondrons que si nous avons du mal à trouver des avantages à la promotion des femmes de gauche qui, toutes avec le même profil, multiplient les catastrophes quand elles ont des responsabilités, nous avons, bien sûr, un autre regard sur des Nadine Morano, Marine Le Pen ou Marion Maréchal, ainsi que sur toutes ces femmes qui aiment la France et consacrent leur vie à la défendre.
Françoise Giroud disait souvent que « La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente ».
Le moins qu’on puisse dire, avec les brillants exemples montrés, est que l’égalité est largement atteinte.
Mais ces dames devraient se méfier, car elles sont toutes blanches, hétérosexuelles pour la plupart, et valides.
Or, l’avenir, avec les mêmes arguments de discrimination positive qui les a aidées à évincer les hommes, appartient à la femme noire, lesbienne, handicapée et bien sûr trans…
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